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  • davidrussier

ZONE CAMPING



Provisoire qui augmente, dérisoire qui dure

Il y a toujours plus de tentes sur la verdure

Elles poussent chaque jour, des champignons sauvages

Les voisins trouvent que ça gâche le paysage


Toutes ces tables de camping pliantes dressées

Autour d’elles toujours plus de personnes amassées

À la recherche de chaleur humaine, de chaleur

Et d’un endroit où dormir qui sera un peu le leur



Moi président, personne ne couchera dans la rue

Moi Électeur, je constate ce qui n’est pas tenu

Les gens ne devaient plus dormir sous les arches des ponts

Pourquoi y en a-t-il plus, personne ne répond



Ils organisent leur installation de fortune

Les compagnons d’infortune dorment sous la lune

Et si quelques baraques prennent bientôt trop d’ampleur

On fait venir le bulldozer pour joueur l’éventreur


Après son passage le sol se trouve défoncé

Derrière leurs fenêtres ceux qui les ont dénoncés

Ferment tous leurs volets pour ne pas voir le résultat

Des gens qui pleurent, des matelas, des restes en tas



Moi président, personne ne couchera dans la rue

Eux, ils n’en peuvent plus des promesses non tenues

Les gens ne devaient plus dormir sous les arches des ponts

Pourquoi y en a-t-il plus, personne ne répond



La nuit tombe sur les vestiges de ce qui était

Déchirés les couvertures, les oreillers, les taies

Ils n’ont rien pu récupérer tout a été détruit

Et là-bas, l’homme de loi leur sert son discours recuit


Les plus chanceux ont pu récupérer dans leurs cabas

Quelques affaires qui ont pu rouler en contrebas

Ils s’en vont en espérant trouver un autre endroit

Où peut-être les gens seront, qui sait, plus droits



Moi président, personne ne couchera dans la rue

Franchement tu crois encor qu’il y en a qui t’ont cru ?

Les gens ne devaient plus dormir sous les arches des ponts

Pourquoi y en a-t-il plus, personne ne répond


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