Le rouge du fauteuil, le violet de la moquette
A la recherche d’émotion c’est la belle quête
Les conversations se taisent, la lumière décroît
Le noir tombe dans la salle et l’attention s’accroît
La grande toile de l’écran bientôt s’illumine
Et dans cet instant magique l’attente culmine
Autour les ombres projetées se mettent à danser
La lumière vient de l’arrière pour récompenser
Si aujourd’hui le ronronnement du projo s’est tu
Il semble l’entendre tant certains charmes sont têtus
Des stars sur l’écran et des yeux plein d’étoiles
Jamais la féerie du cinéma ne se voile
Cette communion unique avec des inconnus
Qui regardent devant eux de façon convenue
Qui rient, qui pleurent, foule anonyme dans le noir
Qui confie aux autres ses sensations sans le vouloir
Quand le générique de fin défile devant les yeux
Quand l’atmosphère de la salle perd son côté soyeux
Certains restent assis pour voir passer le dernier nom
Pour entendre la dernière note de la bande son
Quémandant du coin de l’œil comme une approbation
De ses voisins d’un soir aux sentiments à l’unisson
Puis l’on ressort du cinéma un peu avec regret
En repérant déjà le prochain film qui nous plaît
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