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RIEN DE NOUVEAU

  • davidrussier
  • 3 juin 2022
  • 1 min de lecture


Il regarde tout au loin là où s’en vont les bateaux

Les fils se rejoignent comme tissés par les vagues

Sur la mer des possibles que forme cet écheveau

C’est là que sa pensée, comme son regard, divague



Il aurait tellement envie de s’embarquer bientôt

Couper ses lourdes amarres avec une dague

Laisser tomber ses hardes, son fardeau, son paletot

Tout ce qui sur terre si férocement l’alpague



Son avenir ne lui est pas servi sur un plateau

Il le pêche par tout moyen, surtout par la drague

Dans ses filets serrés défaits par son large couteau

Il ne ramène le plus souvent que boue et algue



De sa porte, la chance ne franchit pas le linteau

Il se sait très loin de pouvoir embrasser sa bague

Car ici même les rêves, les mythes sont brutaux

Être content de sa vie, tu parles d’une blague



Les carcasses des vieux navires servent d’écriteau

Sur lesquels il s’amuse à dessiner, il tague

De si belles histoires qu’il voudrait vivre bientôt

Comme la petite sirène de Copenhague



Ainsi il s’est inventé sur le port et ses poteaux

Sa ligne de vie qui au long de ses dessins zigzague

Puisque ici il ne faut rien attendre de nouveau

Il a su s’inventer lui-même sa propre vague


 
 
 

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