Dans les plaines du far-west ma muse tangue
Dans ce décor peu propice la muse ment
Elle tourne dans sa bouche sept fois sa langue
Et ne mentira plus elle en fait le serment
Souvent devant la galerie la muse rit
Les temps morts de la fête la muse bouche
Pour que l’amusement à l’envi nous sourit
La muse apporte sa petite touche
Touche de piano ou note de guitare
Et quand je la lui prête ma muse est sienne
Elle joue, elle chante et parfois même très tard
Ma muse amusette est musicienne
Fantasque et aimant tant jouer avec les mots
On reconnaît les lignes où ma muse a régné
Ses phrases sont enchâssées comme des émaux
Tissées de fils si fins qu’on les dirait d’araignée
Si Remus a su faire une louve sienne
La muse hante toute ma tête pour mieux l’habiter
Mon amusante muse est bohémienne
Qui sait attirer les loups pour mieux les dompter
De notes et de mots est faite sa robe
Partout elle s’amuse à l’étendre à l’infini
Pour qu’aucun regard jamais ne se dérobe
Qu’aucune oreille n’échappe à sa symphonie
À ceux qui la croiraient un peu tyrannique
On dira que ma muse est surtout caprice
Que l’emprise des mots ou de la musique
C’est tout de même un bien pâle sévice
Le soir venu le sommeil viendra peut-être
Si ma muse me laisse tranquille la nuit
Et qu’elle vienne toquer à la fenêtre
Seulement le matin pour tromper son ennui
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