Quand mes racines s’enfoncent dans la mine
Ou en hautes terres où le Lizieux culmine
Toute la mémoire de mes origines
Je connais bien les sentiers où je chemine
Quand résonne en moi mon âme de huguenot
« Ma France » de Ferrat ou « Hexagone » de Renaud
Avec mes convictions pour seuls points cardinaux
Savoir là où ne pas user mes croquenots
À l’heure où les principes font grise mine
Où la sincérité est mise en sourdine
Où ce n’est pas la loyauté qui domine
Tout s’envole au vent, pistil comme étamine
Il faut savoir préserver ses propres fanaux
Pour continuer à orienter son canot
Éviter de tomber dans le premier panneau
Devenir la voix du maître au premier phono
Goûter jusqu’au moment où le jour décline
Des échanges et des saillies qui s’affinent
Avec mes amis érudits loin du spleen
Pertinente impertinence non anodine
Cultiver les attachements originaux
Et se souvenir de ses rêves de minots
Enfin conserver ses idéaux virginaux
Rester fidèle aux préceptes de Cyrano
Si trouver son plaisir devient discipline
Et que devant rien ni personne on s’incline
Les affinités électives on jardine
Et l’on fuira ainsi toutes les routines
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