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  • davidrussier

PAYS DE COCAGNE



Bien allongé sur le divan il fixe le plafond

Comme s’il pouvait de son âme sonder les tréfonds

Lumière tamisée filtrant des stores vénitiens

Moment d’intimité qui est assurément le sien


Il devine les branches dansant dans le vent dehors

Sous la douce chaleur de mai qui va frôlant les corps

Depuis la fenêtre entrouverte de son bureau

Lui parvient le parfum des fleurs d’acacia ou sureau


Il se laisse ainsi glisser dans une somnolence

Où les sons, les odeurs et les ondes balancent

Quand sa conscience part lentement à la dérive

Du bon pays des sensations il atteint les rives


Dans cette atmosphère ouatée et de demi-sommeil

Il a franchi le seuil du monde des merveilles

Il se laisse envahir d’une délicieuse langueur

Propice à une rêverie de belle longueur


Les coussins du divan deviennent nuages soyeux

Les paupières baissées, peu de lumière dans ses yeux

On pourrait croire qu’il dort d’un sommeil de plomb

Alors que de son monde intérieur il est à l’aplomb


Là depuis les brumes des falaises de ses rêves

Son regard embrasse tout ce que n’osent ses lèvres

Fraîches caresses des fougères sur ses jambes nues

A son pays de Cocagne le voici revenu

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