« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler
ne mérite ni égards ni patience 1 »
la source tarie au fond du puits comblé
voilà l’illustration de l’impuissance
au contraire la vie, le flux dans les blés
n’est pas un mouvement de circonstance
tel le flot continu jaillit du rocher
le fendant telle l’épée perce la panse
pour que sourdent les sources désensablées
tout bouge, rien ne reste de faïence
le trouble ce sont ces efforts redoublés
le souffle du mouvement, la vaillance
« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler
ne mérite ni égards ni patience »
1 René CHAR, Fureur et mystère, Paris, Gallimard, 1967
Merci pour ce dernier texte et cette évocation de René Char qui m'a permis de relire un de mes poèmes préférés "martinet aux ailes trop larges...tel est le coeur" amitiés