T’avais rendez-vous à midi pile
avec une jeune midinette
tu vois bien que le temps se défile
tu attends pour en avoir le cœur net
pourtant plus les minutes s’enfilent
et de moins en moins ton cœur s’arrête
il bat la chamade, il fibrille
tu n’as plus vraiment toute ta tête
quand tu atteins un état fébrile
et que tu passes à la moulinette
c’est bientôt tout corps qui vacille
il faudrait vraiment que ça s’arrête
Mais quand on croit à tout ce qui brille
qu’on se laisse bercer par la fête
dans les milieux les plus hostiles
on ne veut pas croire à sa défaite
Et s’il te reste un espoir futile
une cause pour ta baïonnette
tu vois trop la croix et surtout les fils
qui font de toi une marionnette
tu n’y crois plus, c’est bien inutile
hagard sur le quai ton train s’arrête
la fin d’un solstice à midi pile
le sol se détisse sur ta planète
elle ne viendra plus la jolie fille
peut-être pour un autre elle s’apprête
vers d’autres horizons elle file
tu restes planté là l’air si bête
Mais quand on croit à tout ce qui brille
qu’on se laisse bercer par la fête
dans les milieux les plus hostiles
on sent le vin monter à la tête ...
… sur le cadran de montre qui décille
apparaît alors un reflet si net
dans le ballet que dansent les aiguilles
le reflet de ta mine défaite
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