top of page
Rechercher

LOURDE HEURE

  • davidrussier
  • 1 déc. 2023
  • 1 min de lecture

Enfermé et calfeutré sous les épaisseurs

c’est comme si la finesse était ailleurs

qui peut croire qu’elle serait ici près du cœur

sous les amas de chair de ce corps de malheur


comme prisonnier d’une armure sans peur

il affronte la vie jamais à son heure

il sait qu’il ne peut pas se déplacer sans heurt

il ne connaît que l’effet de la pesanteur


si souvent sa sensibilité affleure

il doit la taire sous les regards inquisiteurs

elle ne sied pas à ce réceptacle de malheur

il vaut mieux qu’elle retourne vite à sa torpeur


sa vie ne se résume pas à ses douleurs

il n’est pas interdit d’éprouver le bonheur

mais sans oublier ce concentré de laideur

ce corps si pesant, cet ennemi intérieur


enfermé et calfeutré sous les épaisseurs

c’est comme si la finesse était ailleurs

et pourtant elle est bien ici tout près du cœur

sous les amas de chair de ce corps de malheur

 
 
 

Posts récents

Voir tout
UN JOUR SANS LENDEMAIN

Il était long le chemin celui du retour aussi loin qu’était le sien sur le champ du labour il partait tôt le matin de peur d’être à la...

 
 
 
BOUQUET DE RIMES

Comme un enfant un peu naïf fier de sa trouvaille voilà longtemps qu’au pays des vers j’ai signé un bail partager ce qui remue le fond de...

 
 
 
FEU L'ESPRIT

La guerre avait brûlé les uns, réchauffé les autres comme le feu, dedans ou devant, torture ou conforte 1 qui paieront tous de leur vie...

 
 
 

Comments


Post: Blog2_Post

© 2022 par David RUSSIER

bottom of page