Ils rêvaient d’une petite maison blanche
Perdue dans la lande, les herbes qui penchent
Sous les brumes salées venues de l’océan
Au dessus des falaises, d’un trou d’eau béant
Ils rêvaient l’amour au bord de l’Atlantique
Le vent, la liberté, l’espace magique
Les échanges facétieux entre les menhirs
Et les yeux dans les yeux bâtir leur avenir
Quand ils ont vu ce bras de terre s’avancer
Entre les vagues fières en train de danser
Et la petite maison au bout du chemin
Ils ont su que leur bonheur était pour demain
Des coussins de velours sur les bancs de pierre
Aux rideaux rouges tamisant la lumière
Des bougies parfumées aux senteurs de printemps
Et dans le ciel la musique des goélands
Ils avaient tout choisi, rien laissé au hasard
Un vase bleu ici et là une guitare
Quand les nuages alourdissaient l’horizon
C’était un beau rayonnement dans la maison
Les années ont passé, leurs cheveux ont blanchi
Mais la maison blanche ne s’est pas défraîchie
On peut parfois les voir tous deux main dans la main
Sur la Côte Sauvage défier les embruns
Ils avancent ainsi leur amour demeure
Comme le couple de menhirs du Manémeur
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