Le vent sifflait tellement fort ce soir
Les fumées partaient horizontales
Seul l’âtre des cheminées dans le noir
Pouvait guider dans ce grand dédale
Le grincement de la balançoire
Les pas claquant sur les veilles dalles
Pas de souvenirs dans nos mémoires
De pareils si effrayants récitals
Aucune note des vieux grimoires
Pour restituer cette chorale
De hululements et de désespoir
Que dirigea Éole sans rival
Au village on raconte l’histoire
De celui qui céda au chant infernal
Et disparut tout seul sans un bonsoir,
Dont on ne retrouva que le cheval
Le mugissement ostentatoire
Du souffle entre les lauzes bancales
Et les bourrasques qui crient victoire
En éteignant toutes les étoiles
Qui rallumera la flamme d’espoir ?
Qui affrontera ce vent si brutal ?
Celui qui le veut en a le pouvoir
Et la brise redevient amicale
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