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  • davidrussier

LE VENT DU LARGE



Ouvrir la porte, répéter les mêmes gestes

Trouver le porte-manteau pour accrocher sa veste

Devant la pointeuse passer de manière preste

Et se mettre en boulot, car le travail il en reste


Longue journée de face-à-face avec les rouages

Est-ce que c’est encor bien raisonnable à son âge

Si on le lui fait remarquer ça le met en rage

Il tient tant à sa machine, c’est un personnage



Personne ne peut penser qu’il souhaite partir au loin

Personne ne peut le soupçonner, en être le témoin

Personne ne sait de voyager son ardent besoin

Nul ne peut le savoir quand sa machine il a rejoint



Aussi dur avec lui qu’il est rude avec les autres

C’est peut être pas franchement le meilleur apôtre

Mais tout le monde est content qu’il soit des nôtres

Pour rattraper toutes nos erreurs quand on se vautre


Fin de journée qui arrive, la sirène le crie

Mais déjà il le savait, dans ses bras c’était écrit

Dans ses muscles, dans sa sueur déjà c’était inscrit

Il ressent en lui quand vient l’heure et il y souscrit



Personne ne peut penser qu’il souhaite partir au loin

Personne ne peut le soupçonner, en être le témoin

Personne ne sait de voyager son ardent besoin

Nul ne peut le savoir quand sa machine il a rejoint



Répéter les mêmes gestes et fermer la porte

Et rentrer chez lui même si rien ne l’y exhorte

Avec la fatigue de sa journée pour escorte

Toujours les mêmes gestes, ouvrir une autre porte


Le soir venu il regardera par sa fenêtre

Il sentira le vent chaud qui souffle et le pénètre

Il n’éprouvera aucun mal à le reconnaître

Ce vent de folie qui donne envie de disparaître…



Personne ne peut penser qu’il souhaite partir au loin

Personne ne peut le soupçonner, en être le témoin

Personne ne sait de voyager son ardent besoin

Nul ne peut le savoir quand sa machine il a rejoint

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