Ouvrir la porte, répéter les mêmes gestes
Trouver le porte-manteau pour accrocher sa veste
Devant la pointeuse passer de manière preste
Et se mettre en boulot, car le travail il en reste
Longue journée de face-à-face avec les rouages
Est-ce que c’est encor bien raisonnable à son âge
Si on le lui fait remarquer ça le met en rage
Il tient tant à sa machine, c’est un personnage
Personne ne peut penser qu’il souhaite partir au loin
Personne ne peut le soupçonner, en être le témoin
Personne ne sait de voyager son ardent besoin
Nul ne peut le savoir quand sa machine il a rejoint
Aussi dur avec lui qu’il est rude avec les autres
C’est peut être pas franchement le meilleur apôtre
Mais tout le monde est content qu’il soit des nôtres
Pour rattraper toutes nos erreurs quand on se vautre
Fin de journée qui arrive, la sirène le crie
Mais déjà il le savait, dans ses bras c’était écrit
Dans ses muscles, dans sa sueur déjà c’était inscrit
Il ressent en lui quand vient l’heure et il y souscrit
Personne ne peut penser qu’il souhaite partir au loin
Personne ne peut le soupçonner, en être le témoin
Personne ne sait de voyager son ardent besoin
Nul ne peut le savoir quand sa machine il a rejoint
Répéter les mêmes gestes et fermer la porte
Et rentrer chez lui même si rien ne l’y exhorte
Avec la fatigue de sa journée pour escorte
Toujours les mêmes gestes, ouvrir une autre porte
Le soir venu il regardera par sa fenêtre
Il sentira le vent chaud qui souffle et le pénètre
Il n’éprouvera aucun mal à le reconnaître
Ce vent de folie qui donne envie de disparaître…
Personne ne peut penser qu’il souhaite partir au loin
Personne ne peut le soupçonner, en être le témoin
Personne ne sait de voyager son ardent besoin
Nul ne peut le savoir quand sa machine il a rejoint
Très beau portrait! On a envie d esquisser le dessin