Comme c’est un homme pressé, c’est un homme pressant
Et tous ces ordres donnés, qu’importe ce qu’il ressent
Il n’est jamais qu’un passager de sa vie de passant
Sa vie va ainsi passer sans qu’il soit reconnaissant
Il ne pense qu’à remplir sa bourse, c’est agaçant
Son existence est une course, pas bien reposant
Les étoiles et la Grande Ourse, c’est pas si important
Et tous les jours il se pousse, toujours bien en avant
Comme rien ni personne ne l’arrête, il continue
Il sillonne toute la planète, il est fourbu
Mais quand il compte ses gains nets et tout ce qu’il a bu
Il est bien loin de la disette, loin d’être tout nu
Puis comme ça devait arriver, c’était si transparent
Un accident vient l’arrêter, le sortir de son rang
Son cœur a bien failli le lâcher, il trouve ça rageant
Devoir apprendre à se reposer, c’est pas arrangeant
Il sait prendre le temps à présent de perdre son temps
Il trouve même que c’est grisant et bien apaisant
Chevaucher l’alezan il sait combien c’est épuisant
Il pose son regard perçant sur les soirs de printemps
Sous la voûte céleste et toutes les étoiles
Il a retourné sa veste, il a mis les voiles
Bien loin d’un destin funeste sa vie se dévoile
Du temps qu’il reste il prend la substantifique moelle
Merci à la Grande Ourse et à toutes les étoiles
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