Journaux, missives dans sa musette
et des cailloux pris à la sauvette
remplissant de pierres sa brouette
mais qu’avait-il donc dans la tête ?
chaque jour quarante kilomètres
pour distribuer toutes les lettres
on le regardait par la fenêtre
ce curieux taiseux, ce drôle d’être
qu’importe le temps, rien ne l’arrête
qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il tempête
des idées d’ailleurs sous la casquette
mais qu’avait-il donc dans la tête ?
plus de trente ans d’inlassable quête
pour trouver des pierres si parfaites
qui dessineront de leurs facettes
des animaux aux formes replètes
toutes ses rêveries en cachette
un peu naïves et discrètes
ont pris une forme bien concrète
et dans un palais elles se reflètent
« si la nature fait de la sculpture,
je ferai moi de l’architecture »
ainsi est né le palais idéal
de ce fou génial de facteur Cheval
Très belle évocation du Facteur Cheval...on a le palais devant les yeux