L’air est difficilement respirable ici-bas
Il ne fait que penser au travail qu’il abat
Pour reprendre des forces, souvent il lève les yeux
Il se cherche un beau petit coin de ciel bien radieux
Quand son regard s’est perdu dans l’azur depuis longtemps
Son esprit s’évade pour vagabonder dans le vent
Il met tant d’application dans sa douce rêverie
Qu’il oublie qu’il travaille là dans la conserverie
À emballer des sardines il se casse les reins
Ce n’est pas grave s’il n’a pas pu devenir marin
Car chaque soir sous les toits depuis son appartement
Quelle vue sur Belle-Île et sur le bel océan
La nuit quand il laisse sa fenêtre grand-ouverte
C’est comme s’il dormait dans un bon lit d’algues vertes
Le doux chant des vagues le berce délicatement
La sirène du ferry le réveillera à temps
Un bol de café noir avalé sur la terrasse
Devant le soleil naissant des goélands qui passent
Et d’un coup de vélo à son travail il arrive
Et son cœur s’en est déjà allé à la dérive
À emballer des sardines il se casse les reins
Ce n’est pas grave s’il n’a pas pu devenir marin
Car chaque soir sous les toits depuis son appartement
Quelle vue sur Belle-Île et sur le bel océan
Les chalutiers ont amené leur si précieux butin
La pêche du jour, tous les poissons frais de ce matin
Comme si la corne d’abondance de l’océan
Se déversait dans la conserverie directement
Il les prépare, il les frit, puis il les emballe
Faut bien gagner sa vie, quelques centaines de balles
Pour aller le soir avec les potes face à la mer
Au bout de la jetée se jeter quelques bières
À emballer des sardines il se casse les reins
Ce n’est pas grave s’il n’a pas pu devenir marin
Car chaque soir sous les toits depuis son appartement
Quelle vue sur Belle-Île et sur le bel océan
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