Quand le faucon pèlerin de ses puissantes ailes
Initie dans les airs un virage avec zèle
Pour, comme un éclair, fondre sur le moineau chétif
Qui pris entre ses serres suppliera d’un cri plaintif
Ne voit-on pas le pouvoir du seigneur de ces cieux
Qui sort toujours vainqueur de ses assauts audacieux ?
Le moineau si paisible dans sa vie d’oiseau oisif
N’a pu résister à son chasseur si offensif
Toi qui chaque journée aspire à la sérénité
En posant ton regard empreint de virginité
Sur le monde et même si tu n’es dupe de rien
Que cela ne t’empêche pas d’être épicurien
Tout en demeurant cependant vigilant, à l’affût
En te gardant prudemment de faire bien trop de raffut
Si pour vivre heureux il ne faut pas trop se montrer
Il ne faut rien abdiquer de sa personnalité
Tu n’es peut-être pas le faucon qui vole si haut
Mais tu peux t’enorgueillir d’être le petit moineau
Car avec toi il devient tellement heureux et vif
Qu’il saura toujours s’esquiver au moment décisif
Tu n’es vraiment pas le faucon qui vole si vite
Que deviennent mortels les obstacles qu’il n’évite
Alors que toi le vigilant moineau si agile
Tu n’es pas un pigeon c’est pourquoi tu vis tranquille
si je croise un moineau cette semaine, j'espère le voir voler tranquille et qui sait aller te saluer amicalement 😉