Ils essaient dans la nuit de tromper leur cafard
En terrasse du bar sous des néons blafards
Ils boivent, parlent fort, quelques rires forcés,
Pas de conversation n’est pourtant amorcée
Ils trompent mal l’ennui, ils imitent la joie
Le pire dans tout ça, c’est qu’eux même y croient
Il suffirait pourtant qu’ils lèvent un peu les yeux
Pour voir la lune et son halo soyeux
Quand tombent les bières comme des soldats
Drôle de guerre qu’on livre en bermuda
Pour battre la torpeur en plein cœur de l’été
Ce n’est qu’éméché qu’on retrouve la gaieté
S’étalent dans la nuit ces bavardages
Qu’importe si dort très mal le voisinage
La lune pour témoin de ces discours creux
Mais ils ne la voient pas, comme s’ils n’avaient plus d’yeux
C’est à celui qui est le plus redoutable
Pour amuser autrui autour de la table
Que tous offriront une nouvelle tournée
Histoire d’oublier l’ennui de la journée
La fermeture n’est pas loin, un dernier verre
Un coup d’alcool brut tel un coup de revolver
Ça anesthésie bien, ils sont presque heureux
Et jamais la lune n’a éclairé leurs yeux
Et jamais la lune n’a éclairé leurs yeux
Alors elle s’en va se cacher dans les cieux
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