D’abord fines gouttes puis franche ondée
La pluie s’invite pour tout féconder
Elle vient moirer les tuiles du toit
En tombant du ciel qu’elle nettoie
Elle s’insinue bientôt dans la terre
Dont elle révèle tous les mystères
Car elle délivre toutes ses odeurs
Toutes ses senteurs sans plus de pudeur
Les arbres se mettent à pleurer
De l’offrande d’eau qui va demeurer
Telle une douce médecine
Les nourrissant entre leurs racines
L’herbe se pare de perles rondes
Et au loin toujours l’orage gronde
Les nuages s’écartent peu à peu
Commencent à dévoiler un coin bleu
Bientôt perce à peine un rayon
Le soleil timide en haillons
Joue le demi absent circonstanciel
Avant de nous offrir un arc en ciel
Mais l’éclaircie fut de courte durée
La lumière est vite capturée
Le théâtre céleste joue « La Pluie »
Même si tombe le rideau de nuit
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