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  • davidrussier

L'HIVER NAGE

Dernière mise à jour : 20 mai 2022


La nuit couvre de son drap noir tout le ciel et soudain

Plus aucune clarté ne demeure dans le jardin

Excepté la faible lueur des néons citadins

Qui filtre jusqu’ici depuis un lieu plus mondain


À la fenêtre du bas on devine à peine

La flamme d’une bougie qui danse dans l’ébène

Comme le témoignage d’une vie incertaine

Qui prospère ici entre mousses et lichens


Une bien faible clarté rougeâtre à l’étage

Qui peine à embraser le dessous du faîtage

Que l’on a du mal à distinguer depuis la plage

C’est sûr qu’on a tiré l’épais rideau du voilage


Le soir timide de mars s’installe sur la baie

Pas encore les soirs d’été terrasse-sorbet

Un calme irréel comme si le son se courbait

Comme si la foule à l’invite se dérobait



C’est une nuit hors saison banale et tranquille

Qui enveloppe doucement la petite ville

Dans le noir les maisons semblent faites en argile

Depuis l’océan tout paraît tellement fragile



Loin les souvenirs des folles fêtes estivales

Loin, loin, le temps du bel été et de ses festivals

Dans le calme de fin d’hiver il n’est pas de rival

Pas plus que de jupe de fille ou de queue de cheval


Les fenêtres sont fermées, les volets sont tous clos

Comme si les moutons avaient déserté leur enclos

Et pour parachever ce bien nostalgique tableau

Les boites aux lettres qui débordent crient au complot


Sous des bâches vertes toutes les chaises sont rangées

Le café est fermé et y a personne à déranger

Morne et délavé univers salin étranger

Où la lumière n’est que triste quinquet orangé


L’océan ne sait pas que c’est la mauvaise saison

Il continue de gronder si fort avec déraison

Le grand vent d’hiver ne souffre pas la comparaison

Avec celui de l’été et de ses exhalaisons



C’est une nuit hors saison banale et tranquille

Qui enveloppe doucement la petite ville

Dans le noir les maisons semblent faites en argile

Depuis l’océan tout paraît tellement fragile


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