Pour écrire un billet parfois les mots me manquent
Mais alors que faire si ce n’est d’aller à la banque
La banque des mots elle n’existe pourtant pas vraiment
Les mots me manquent ou j’ai manqué les mots, je me mens
Ça y est je le sens, je l’ai sur le bout de la langue
Ce mot qui manquait à mon vers qui roule et tangue
Mais une fois le mot dit le maudit mot m’échappe
Et je lance mes filets pour qu’enfin je l’attrape
Je me fais des cheveux blancs devant la page blanche
Les mots « tif » ou « poil » ce n’est pas sur eux qu’on s’épanche
Des mots émotifs viennent parfois au poil me sauver
Pas le genre de mots à mettre pourtant sur un CV
Et quand les mots s’emmêlent dans une ribambelle
De fils trop serrés, les Parques sont dans ma cervelle
A peine l’une tisse que l’autre coupe le vers
Comme si partait en quenouille tout mon univers
Si la pensée s’emmure les mots se claquemurent
Ils ne se livrent plus protégés de leur armure
Si la pensée demeure jamais les mots ne meurent
Et dans mes petites lignes ils trouvent demeure
Derrière les jeux de mots, la belle érudition
Manière de lutter contre la décomposition
Le passage du temps, contre le vague à l’âme
Jouer avec les mots peut briser comme une lame
Word is stronger than sword
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