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  • davidrussier

INDIFFÉRENCE



Il est seul dans la cour de l’école

Tout autour les autres batifolent

Aucun ne lui adresse la parole

Sauf un qui le traite de tafiole


Il est vrai qu’il est un peu différent

Timide, en retrait, pas très attirant

Une cible rêvée pour les tyrans

Petits dictateurs d’école navrants


La récréation c’est le supplice

Mais les cours ne sont pas plus propices

Son intelligence séductrice

Il la supporte comme un cilice


Ses camarades se moquent de lui

Pour eux son blason jamais ne reluit

Il répond aux questions sans un ennui

Les autres sont jaloux plus que séduits


Ils lui ont donné tant de sobriquets

Il est la proie de tous les quolibets

De plus son physique est un peu replet

Le costume de victime complet


Les jours s’empilent et sur lui glissent

Jeux humiliants et d’autres sévices

Qu’il signale à l’institutrice

Tout en espérant qu’elle sévisse


Ce n’est pas beau les rapporte-paquets

Et c’est lui qui se retrouve au piquet

Sous les rires de ses camarades

Une injustice qui rend malade


Si jamais il en parle à ses parents

On va le trouver bien accaparant

Toute l’attention pour lui seulement

Ce n’est pas possible tout justement


Ce n’est alors pas une coïncidence

S’il va s’enfermer dans le silence

Les autres y voient de la suffisance

Mais ce n’est que de la survivance


Ainsi Mozart l’on assassine

A l’école ou à la cantine

Pas même besoin de carabine

Quand c’est l’enfance qu’on déracine


Pas même besoin de carabine

Pour que l’enfance on assassine

Quand la confiance on déracine

Drôle d’avenir que l’on dessine

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