La superficialité frivole de vos amitiés
Et la légèreté futile de vos échanges
Le dédale de vos connaissances bien ramifiées
Et sur vos dents un sourire trompeur bien étrange
Pour vous ainsi se nouent les règles de civilité
Dans un monde cossu bien au-dessus de la fange
Où tous les rapports humains se retrouvent codifiés
Dans une hypocrisie telle que rien ne dérange
Ceux que vous appelez « mes amis » et qui sont foule
Toujours plus nombreux agglutinés sans scrupule aucun
Leur seul rôle est de vous protéger de la houle
Vous avez assez de condescendance pour chacun
Ils s’accrochent à vous fort tel au rocher la moule
De vos triviales promesses ils feront leur mesclun
Et si peu de lumière dans ces têtes d’ampoules
Tant à vos yeux ils s’illusionnent d’être enfin quelqu’un
Triste monde où les relations ne sont plus régies
Que par amours ancillaires et courtisaneries
Franchise et sincérité ont déserté la place
Et peu à peu la vraie camaraderie trépasse