Un souffle dans son sommeil soulève un peu ses poils
Y’ a longtemps qu’elle ne dort plus à la belle étoile
L’agréable chaleur douce des lits et des coussins
Elle l’apprécie aussi bien l’été qu’à la Toussaint
Pelotonnée tendrement la tête dans ses pattes
Si bien endormie qu’on ne voit plus ses yeux d’agate
A peine un frisson quand on approche sa tête
Où elle vient frotter ses joues notre petite bête
De sa tiède torpeur elle va sortir nonchalamment
Elle va s’étirer de tout son long très patiemment
Pour venir chatouiller notre nez de ses moustaches
Puis bientôt de sa queue qu’elle monte en panache
Elle glissera du canapé avec élégance
Se frottera dans nos jambes comme une danse
En accompagnant son geste de quelques miaulements
Signifiant qu’il est l’heure de son ravitaillement
Une fois repue elle reviendra bondir sur nos genoux
D’aise ronronnera bien fort en faisant ses yeux doux
Puis flattera notre main de sa tête qu’elle pousse
Elle sait si bien donner des câlins notre Frimousse
Si elle n’a jamais chassé elle est toujours aux aguets
Depuis la baie vitrée elle surveille le beau caquet
De nos trois poules qui courent dans le jardin fleuri
Quand un oiseau vient trop près elle tremble d’espièglerie
Aussi vive que joueuse malgré son grand âge
Dans les bras de Morphée elle fait de très longs passages
Mais ne sait pas résister au plaisir des caresses
Pour nous c’est la plus belle des sources de tendresse
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