Pendant que tourne la ritournelle
Ta vie se détourne à tire-d’aile
Quand les refrains réfrénés reviennent
Que les routes désertées sont tiennes
La commode comédie sociale
Tient lieu de liens pour tendre la toile
Sur laquelle bientôt se projettent
Clichés fantômes et vaines quêtes
Une faible lueur pour projecteur
Spectres s’étirant tordus de douleur
Mais ce sont des sentiments fantoches
Tout ça ce n’est rien que du cinoche ...
Alors que tourne la manivelle
La pellicule dans la poubelle
Plus souvent dans les rushes qu’à l’écran
Tu vas finir par être transparent
Quand la scène de la vie s’avance
Un lourd rideau tombe sur l’enfance
Que tu abandonnes en coulisses
C’est pas sûr que ça te réussisse
Qu’importe, tu continues la route
Qu’importe ton âme en déroute
C’est pas grave la mort qui approche
Et tu n’en fais pas tout un cinoche ...
Puis au final tu es bien mieux hors champ
Loin des premiers rôles trop alléchants
Te tenir à distance et observer
Réagir à ce que qui peut arriver
Les personnages dont on se souvient
Ce sont les Figaro et les Scapin
Qui se servent de leurs cervelles
Vrais maîtres qui tirent les ficelles
De l’esprit l’agilité brillante,
De bonnes réparties bien cinglantes
Tu sais que tu en as plein les poches
ça ce n’est vraiment pas du cinoche !
Savoir toujours conserver le bon ton
Et se garder des vers de mirliton
Car ainsi à la vie l’on s’accroche
Et c’est là le meilleur des cinoches
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