Telles des lianes obscures sorties du sol
Qui lui enserrent les mollets et le figent
Mais n’est rien la douleur qu’elles lui infligent
Ces forces noires qui l’ancrent et l’isolent
Le pire réside dans la camisole
Que lui enfilent ces pensées de vertige
Cet enfermement en lui qu’elles exigent
Et qui bientôt le prive de parole
Il n’écoute plus les vaines paraboles
De tous ceux qui le tancent ou le corrigent
Le raisonnent sans que jamais ils ne pigent
Que la volonté n’a ici aucun rôle
Cette perfide dépression qui le colle
Dont il ne restait pourtant que des vestiges
Ressurgit soudain avec tout son prestige
Et l’englue comme l’oiseau dans le pétrole
Il croyait tant qu’il avait repris son envol
Pourtant la voilà qui de nouveau l’oblige
À confronter tous ces regards qui s’affligent
Quand ils comprennent que rien ne le console
Si loin du soleil, tellement loin des atolls,
Ce sont des vents contraires qui le dirigent
Quand leur souffle cessera dans ses rémiges
Alors il pourra retrouver sa boussole
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