Bien assis entre les quatre murs couverts de livres
Dont les étagères ploient, supplient qu’on les délivre
D’un peu de ce poids qu’elles supportent depuis tant d’années
Couvertures de papier, de carton, de cuir tanné
Le vieux fauteuil de velours enfoncé au beau milieu
Est orienté au mieux de ce que permet ce lieu
La lumière dans le dos pour que le jour éclaire
Les pages de ses livres de façon coutumière
Lové dans ce fauteuil, les pieds nus sur le tapis
La lecture c’est pour lui la meilleure thérapie
Que le soleil brille, que le vent se déchaîne
Lui c’est dans des sentiers de lignes qu’il se promène
Voyage immobile au milieu des volumes
Entourage invisible de héros posthumes
Batailles effroyables, amours et rébellions,
Magnifiques histoires qui siègent dans ses rayons
Il n’a qu’à tendre la main pour changer de continent
Il faut bien avouer que c’est un bonheur insolent
De pourvoir conserver ainsi toujours disponible
Pour ses prochaines rêveries sa nouvelle cible
C’est un homme fort ordinaire si vous le croisiez
Il n’est même pas certain que vous vous arrêtiez
Dans sa tête pourtant tant de secrets, tant d’histoires
Plus qui ne pourraient jamais tenir dans vos mémoires
Tout aussi ordinaire vous paraîtrait sa maison
Son petit toit rouge à l’étrange inclinaison
Mais qui abrite en secret sous ses poutres de bois
Une humble bibliothèque où sa joie flamboie
Et on se reconnait bien dans les adeptes de bibliothèque et parfois il faut l'avouer les échoués devant l'écran bleu en fin de journée😘