Il y a bien des matins où quand la nuit s’achève
On se demande pourquoi il faudrait qu’on se lève
Pour accomplir encore les mêmes petits rituels
Qui nous feraient presque croire que la vie est belle …
On répète les mêmes gestes, on remplit le temps
On refait son lit puis dans la cuisine on descend
On sort un bol, dans trois heures ce sera l’assiette
Dans le miroir on ne voit que sa tête en miette
Pourtant dans nos esprits tant d’idées fourmillaient hier
Il ne vaut mieux pas qu’on regarde en arrière
Pour trouver sa place dans la grande fourmilière
On a dressé autour de nous tant de barrières
On reprend la même route, on suit la même voie
Pour gagner sa croûte et bien souvent on se dévoie
Si l’enfant qu’on était croisait cet adulte perdu
Il n’en croirait pas ses yeux d’où l’on est descendu
Alors on regarde la pluie glisser sur les carreaux
On n’espère même plus que demain il fera beau
On continue tous comme si tout allait vraiment très bien
Comme si nous avions encor l’espoir d’un lendemain
Pourtant dans nos esprits tant d’idées fourmillaient hier
Il ne vaut mieux pas qu’on regarde en arrière
Pour trouver sa place dans la grande fourmilière
On a dressé autour de nous tant de barrières …
Tant de barrières …
David Russier
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