La démocratie que les électeurs dynamisent
À cause des candidats, elle se ridiculise
Tous se trimballent avec de larges valises
Se faire élire c’est pour eux leur sortie de crise
Quand le choix ne s’opère qu’entre de piteux pantins
N’est-ce pas une forme d’ironie de nos destins
Puisque quel que soit le nom inscrit sur le bulletin
Voter est un renoncement, un choix qui est contraint
Alors qu’il n’est pas forcé que les deux marchent l’amble
Le vote blanc et l’abstention sont rangés ensemble
Pour éviter que les fondements du vote ne tremblent
Ainsi on s’arrange, on découpe, on assemble
Qu’importent alors les cris d’orfraie des donneurs de leçons
Qui se mettent tous à bramer d’un coup à l’unisson
« Pour sauver la démocratie représentative
Il faut respecter ses obligations électives »
Quand le nouveau guignol pour cinq ans sera élu
Que dans son palais de l’Élysée il vivra reclus
Les abstentionnistes ne se sentiront pas exclus
Et concluront avec les propos d’Élisée Reclus
« Voter c’est évoquer la trahison[...]
Aujourd’hui le candidat s’incline devant vous, et peut être trop bas ;
Demain il se redressera et peut être trop haut.
Il mendiait des votes, il vous donnera des ordres »
« Voter c’est abdiquer.[…] C’est renoncer à sa propre souveraineté »
dire qu'il fut un temps où je n'avais pas de doute sur mon vote, où j'étais sure d'effectuer le meilleur choix...et en même temps les électeurs sont à la démocratie ce que les élèves sont à l'enseignement: ils sont indispensables mais parfois on regrette qu ils soient là (signé Rodolphe)