Les larmes ne coulent plus de ses yeux
Les ruisseaux de ses joues se sont taris
Il n’en veut ni aux hommes, ni aux dieux
La vie n’est jamais qu’une braderie
De pas grand-chose il était envieux
Simplement de réussir son pari
De pouvoir contempler devenu vieux
Des portraits des siens l’humble galerie
Il ne voulait rien de trop prestigieux
Pas même de trop belles gâteries
Il sait que lorsqu’on est trop sentencieux
On n’attire bien souvent que le mépris
De tant de choses il fut si curieux
En cultivant quelques cocasseries
Il n’a jamais été très religieux
Pas vraiment fervent de bigoteries
Cultivant un goût pour le litigieux
Toujours allié à la plaisanterie
Provocateur et tellement joyeux
Pourfendeur de toute forfanterie
Et si jamais il ne fut ennuyeux
Pas plus que avare de vacheries
Il devenait soudain très pointilleux
Allergique à toute sauvagerie
Comme s’il avait de ses lointains aïeux
Hérité l’esprit de chevalerie
Il s’en va, il doit en être furieux
Son départ est une bizarrerie
Plus de lumière au fond de ses yeux
Son bel esprit cette fois s’est tari