Il rêve des cimes, de conquérir l’Everest
De s’élever d’ici tel le caillou de la fronde
Mais il va lui falloir encore lâcher tant de leste
Pour que son grand ballon monte sans qu’il ne retombe
Il veut se détacher de la pesanteur terrestre
De cette fatale attraction qui cloue tout le monde
Alors il écrit pour s’envoler des mots célestes
Conjurant l’attraction par une vague profonde
Comme sur l’écume un souffle de vent vif et preste
Qui va le soulever de la marée inféconde
Dans ses idées la légèreté n’est pas en reste
Il sait inventer des notes qui lui correspondent
Son esprit de futilité apporte un zeste
Comme une fraîcheur bienvenue qui soudain tombe
Qui gomme la gravité en la rendant digeste
Et rehausse les couleurs de l’humeur vagabonde
S’engager avec joie sur une voie plus agreste
Dont les courbes s’avancent dans la forêt, dans l’ombre
Redevenir le héros d’une chanson de geste
Réveillant au son du cor l’humanité moribonde
« There was a sheperd that did live
And held his thoughts as high
As were the mounts whereon is flocks
Did hourly feed him by1 »
1- Extrait de « Walden » de Henry David Thoreau Il était une fois un berger / Qui tenaient ses pensées aussi hautes /
Qu’étaient hauts les monts où ses troupeaux / Allaient d’heure en heure le nourrissant /
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