Comme dit l’homme du blues italien qui a raison
Partout où je pose mon chapeau là est ma maison
Être citoyen du monde, habiter les notes
Qu’elles soient de Louisiane ou Lunisiana qu’importe
Les souvenirs de l’enfance, les grands champs cultivés
Mémoire de l’odeur des greniers à grain ravivée
L’on se protège de l’influence catholique
Par le choix des prénoms qu’on souhaite les plus laïcs
En cultivant aussi des pensées assez lubriques
Et en préférant à l’église la République
On soupire à l’ombre des vignes et des oliviers
Beaucoup trop de gens à la peau blanche dans ce vivier
Ça manque de rythme, de voix qui portent, de Gospel
Alors ces « voci di radici » on les appelle
Guitare Dobro, orgue Hammond, honky-tonky
De l’or, de l’encens, de la bière, tout ça pour qui
Pour un « funky gallo », pour une danse endiablée
Au cœur même des arènes de Vérone comblées
Un chat noir ou un souffle si puissant d’esprit divin
Overdose d’amour que cette voix qui vaut tous les vins
Musiciens italiens, d’Atlanta, de la Havane
Un melting-pot soul pour une musique qui plane
Comme une mer cachée par un rideau d’étoiles
Le grand talent de Zucchero ainsi se dévoile