L’ennui vient frapper quotidiennement à sa porte
Une forte absence d’envie qui l’insupporte
Rares idées fantomatiques et leur cohorte
Qui ne résistent à rien et que le vent emporte
Il se sent un être vidé de toute substance
Certain de l’inutilité de son existence
Tout lui semble transparent et rien n’a d’importance
Spectateur tranquille d’une pièce en dormance
Sa cervelle a ralenti son métabolisme
Il est frappé par une forme d’anhédonisme
Son absence de plaisir devient rigorisme
Il vient, corps et biens, de sombrer dans le fatalisme
Aujourd’hui rien ne le stimule ni ne l’amuse
Il a égaré les traces de toutes ses muses
Il a oublié toutes ses envies de cornemuse
Plus un parfum pour chatouiller sa face camuse
Il passe son temps à attendre que le temps passe
Même s’il ne sort ainsi jamais de l’impasse
C’est long d’être enfermé dans cette carapace
D’une boucle éternelle qui dévore l’espace
Il a perdu toute capacité d’étonnement
Toutes les discussions lui semblent des bourdonnements
Il assiste en étranger à sa vie en dormant
Le mal est profond, rien ne le sort de son logement
Là dans son regard une inquiétante absence
Il n’y a aucune lueur de joie qui y danse
Si l’on savait comment extirper la défaillance
Mais hélas rien n’y fait et il demeure de faïence
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