La sale bête tapie dans l’ombre revient
ses longs crocs acérés ne sont jamais si loin
elle a bien senti l’heure et elle a vraiment faim
elle va bondir pour venir te casser les reins
tu la croyais partie mais blottie dans un coin
elle t’attendait patiemment comme un lendemain
ses yeux jaunes te tiennent en joue, c’est sans fin
et tu restes sous son joug, tu n’es pas serein
les instants de liberté gagnés au terrain
se recroquevillent et rapetissent soudain
cet immonde recul tu le connais trop bien
tu as déjà parcouru cent fois ce chemin
cette fatigue tenace dès le matin
ces idées si noires qui te tiennent la main
préférer ton sommeil à ta vie c’est certain
car c’est là que la bête jamais ne t’atteint
tu connais la route, tu connais ton destin
devoir se battre à nouveau comme un Romain
tu vas triompher de ce mal au quotidien
tu n’en doutes pas mais ce sera pour combien
pour combien de temps la vie reprendra son train
la chimie du cerveau quel domaine incertain
n’écoute pas ces gens au savoir si restreint
qui ne savent pas que la volonté n’y peut rien
ce n’est pas par choix et par faiblesse encore moins
que ce sordide état redevient souverain
peu importe que tu aies un mental d’airain
et tu l’as forcément pour t’en sortir si bien
La sale bête tapie dans l’ombre revient
ses longs crocs acérés ne sont jamais si loin
elle va bondir pour venir te casser les reins
le plus triste c’est que tu n’y peux vraiment rien
davidrussier
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